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Ultra HD : plus qu'un logo, un label!

L'organisation DigitalEurope (précédemment connue sous le nom EICTA) regroupant une soixantaine de membres parmi les marques High-Tech les plus connues au monde, a enfin normalisé l'Ultra HD. C'est donc un label, aux spécifications précises, et un nouveau logo qui voient le jour.

 

 

Depuis le 5 septembre 2014, le cahier des charges de la norme Ultra HD, pour l'Europe en tout cas, est défini. Comme souvent, les spécifications sont définies à minima, permettant aux diffuseurs d'être, en grande majorité, labellisés. Au risque de décevoir certaines attentes des utilisateurs les plus exigeants.

La norme Ultra HD demande donc :

- Définition minimum de 3840 pixels (horizontalement) et 2160 pixels (verticalement)

- Ratio d'image 16/9.
- Connecteur HDMI gérant les signaux 2160p à 24 images par seconde et 4.2.2 et 2160p à 60 images par seconde et 4.2.0
- Profondeur de couleur des pixels en 8 bits.
- Espace couleur compatible ITU-R BT.709 (Rec.709)
- Affichage identique au signal entrant identique, donc non "downmixé" et non "traité".
- Au moins une entrée HDMI compatible HDCP 2.2 (protection anticopie)
- Gestion du LPCM 2.0 pour le son.

 

 

Comme précisé par DigitalEurope, ces spécifications correspondent au minimum requis pour obtenir le label et donc afficher le logo, Ultra HD. Libre aux constructeurs de proposer mieux. Telles quelles, ces caractéristiques permettent à une immense majorité des diffuseurs actuels d'orner ce fameux logo. C'est ce qui provoque une grogne chez certains afficionados de la Très Haute Définition.

Voici en effet quelques points sur lesquels on aurait pu imaginer plus d'exigences :

Première surprise, le cahier des charges européen n'est pas identique à la version américaine. Ainsi, le label du vieux continent ne fait aucunement mention de la gestion du codec H.265/HEVC, qui tient pourtant largement la corde pour devenir le codec de référence de la norme UHD.

 

 

De même, la version U.S du label exigeait, d'une part la présence d'un processus d'upscaling, soit une mise à l'échelle des sources 1080 en 2160p, et d'autre part, l'intégration d'une connexion réseau. Là encore, rien de tel chez nous.

Heureusement, la plupart des derniers modèles de TV sortis gèrent ces fonctions. Mais les quelques anciens modèles qui ne le font pas, ce qui a créé l'ire de leurs propriétaires, peuvent donc arborer le fameux logo sans problème.

 

Ensuite, les signaux 2160p à 24 images par seconde en 4.2.2 et 2160p à 60 images par seconde en 4.2.0, avec une profondeur de couleur des pixels en 8 bits, sont parfaitement gérables par la norme HDMI 1.4 actuelle.

Il n'est donc pas fait obligation de l'implémentation de connecteurs HDMI 2.0 !

De plus, la gestion du 10 ou 12 bits par couleur apporterait un vrai gain en termes de qualité d'image sur les dégradés, effets de solarisation ou de postérisation.

 

 

Associée à un espace de couleur à la norme REC.2020, cette gestion pourrait permettre aux diffuseurs d'être compatible HDR (high Dynamic Range), pour une plage dynamique de l'image largement étendue, semblable à la fonction proposée par de nombreux appareils photos numériques ou smartphones.

Ce mode HDR est l'une des évolutions majeures attendues dans les prochains mois, tout comme la multiplication de la fréquence des films à 48, 60, voire 120 Hz, appelée HFR (High Frame rate). Là encore, le label Ultra HD n'oblige pas les constructeurs à rendre leurs produits compatibles avec ces 2 innovations.

Espérons donc que les constructeurs se feront visionnaires en adoptant des solutions tournées vers l'avenir et donc pérennes.

En attendant, venez découvrir une sélection immense de produits Ultra HD, en magasins ou sur notre site internet.